c’est margot la raison

Fin Août, j’étais invité à présenter la première édition de La Ronde des Distillateurs (venez nombreux ce samedi à Valaurie) sur France-Bleu Drôme-Ardèche, et je me suis laissé surprendre par une question.

Alors Baptiste, comment en arrive-t-on à faire des cocktails ?

France Bleu Drôme-Ardèche

Je n’étais ni rodé à l’exercice de la radio, ni prêt pour à répondre à ça.
J’ai maladroitement parlé de mon adolescence et à la fête de village à laquelle je participais … un lien pas très évident …

C’est que je n’avais jamais réfléchi à la raison de ma reconversion.
On ne m’y reprendra plus ! Je me suis posé, j’ai ressassé, j’ai trouvé.

Si j’ai professionnalisé ma passion pour les boissons, c’est suite à l’inspiration que m’a apporté une femme : Margot Lecarpentier (Margot Combat sur Insta).

C’est une référence pour beaucoup dans le milieu du bar, je ne suis pas original. Mais son « Tuto Picole », un contenu qui réussissait le tour de force d’être aussi accessible que pointu pour novices comme professionnels, a accompagné mon premier confinement, et l’a rendu bien plus intéressant.

J’avais son livre « la bible des alcools », je suivais assidûment ses posts, et je commençais à voir fleurir par-ci par-là des articles narrant son parcours : je n’en ai été que plus inspiré !

Lorsque Margot s’est retrouvé à vouloir ouvrir son propre bar, elle aurait pu choisir de faire un énième bar guindé ou speakeasy dans un quartier huppé ou gentrifié, est suivre le chemin tracé en cette période de renaissance du cocktail.
Mais elle décida pourtant d’ouvrir un bar à cocktail reprenant les codes du bistrot de proximité, en plein coeur du quartier populaire de Belleville, donnant ainsi une nouvelle voie aux cocktails, plus accessible, inclusive et féminine.

La notion de féminité a son importance ; car ce n’est pas un hasard si son établissement à été baptisé COMBAT.
Margot et sa partenaire ont dû jouer des coudes dans ce monde très masculin. La dizaine de refus des banques, les réflexions machistes allant du « vous ne préférez pas ouvrir un salon de thé ? » du banquier, au « ma mignonne » du fournisseur. Tout un combat. C’est d’ailleurs UNE banquière qui les a financées.

Je ne connais pas personnellement Margot, je n’étais pas là et ces anecdotes sont tirées de ce qu’elle a évoqué en interview. Mais on peut imaginer l’exploit.

Je me enfin suis rendu a Paris-Belleville l’an dernier, me poser à COMBAT dans l’espoir d’y voir en vrai mon idole. Elle était malheureusement en déplacement. Je ne peux toujours pas me targuer d’avoir rencontré Margot Combat.

Je pense souvent à ce parcours, bien que loin de l’animation de Belleville, et je crois que c’est comme ça, entre autre, qu’on « en vient à faire des cocktails ».

Photo : portrait de Margot tiré de l’OBS – 2018

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