le verre à martini

Également connu sous le simple nom de “verre à cocktail”, le verre à pied en forme de V est plus qu’un simple article de verrerie, mais une icône mondiale. Il a même droit à son propre émoji sur les smartphones ; c’est dire ! Ironiquement, il n’a pas été conçu comme verre à cocktail. Savez-vous seulement quand et où a t’il été conçu ?

aux débuts du cock-tail

Au début du 19ème siècle, lorsque le cocktail était encore “cock-tail”, une boisson spécifique, et non un terme générique, il était servi dans un “petit verre de bar”, standard, sans pied, à fond épais – ce que nous connaissons aujourd’hui sous le nom de “verre Old Fashioned”.
De petits verres à pied étaient utilisés, mais pour le vin, ou comme “doseur” ; pas pour les boissons mélangées américaines (qui étaient soit sans glace, soit avec un petit glaçon ou deux dans le verre).
Mais une fois que les barmans ont commencé à secouer ou mélanger leurs boissons avec de la glace, puis à les filtrer, un verre à pied était nécessaire pour que la boisson réfrigérée ne soit pas réchauffée par la chaleur de la main du buveur.

l’arrivée du verre à pied

Au début, comme on le trouve dans les guides du barman des années 1860, les verres à vin étaient utilisés. Ceux-ci avaient généralement les bords arrondis.
Au début des années 1870, on commence à voir apparaitre le terme “verre à cocktail” et bientôt ce type d’article est vendu dans les catalogues de verrerie.
Le verre est débarrassé de ses bords incurvés et ses côtés sont plus hauts que ceux d’une coupe de champagne.

À la fin du 19ème siècle, un type de verre conique était finalement utilisé pour les cocktails, mais son cône était plus étroit que celui de l’emblématique verre à Martini et était tronqué en bas, créant une partie plate où il rencontrait la tige (souvent ornée).

1925 : expo art déco

En 1925 a lieu l’Exposition Internationale des Arts Décoratifs de Paris, la première grande vitrine internationale de Design après la première guerre mondiale (et le berceau de l’art déco).
Les règles de l’exposition stipulent que “tous les articles exposés doivent être d’un design entièrement nouveau”.

La cristallerie autrichienne J & L Lobmeyr, fondée à Vienne en 1823, fait appel pour l’occasion à l’architecte autrichien Oswald Haerdtl (1899-1959) pour dessiner la ligne “Ambassador” comprenant 9 verres.

Cette gamme relève le défi donné par l’exposition avec sa coupe de champagne dotée d’un bol conique d’une largeur sans précédent, juste en dessous du triangle rectangle.
Le design de Haerdtl devient un succès immédiat et est rapidement imité.

Le cinéma hollywoodiens de la fin des années 1920 enfonce le clou et fait entrer cette forme à la postérité.

Santé chers bibules

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