7 mochetés du monde (du vin)

introduction :

Je sens bien que je côtoie des trentenaires.
J’ai droit chaque week-end à des discussions de trentenaires, autour de tablées de trentenaires, accompagnées de boissons de trentenaires.
Et comme si grandir signifiait devenir chiant ; le paysage apéritif n’est désormais composé que d’un seul type de bouteille : de vin.

sacro saint vin

Je connais les leviers que le vin active chez mes compatriotes français :
Qui n’aimerait pas “terres, domaine et armoiries familiales” ?
Le tout sans passer pour un nanti, car il est possible de se targuer d’avoir “les pieds dans la terre”.
Oui, il s’agit d’un travail d’agriculteur, de labour et de labeur … même s’il ne vise pas à nourrir les français …
Mais on peut être fier d’appartenir au “pays du vin” et de participer à cette distinction internationale en “buvant français” et se satisfaire de soutenir nos exploitations agricoles.

Pourtant, les premières libations des français se font rarement avec la boisson nationale.
C’est plutôt bière de soif, Smirnoff Ice, Boomerang, Pissang, Malibu, Manzana et vodka soda
Rien de bien sérieux, des expérimentations d’adolescents apprivoisant un nouveau composant ; l’éthanol.
Comme s’il fallait attendre le sérieux propre aux adultes pour pouvoir apprécier cette boisson sérieuse.

Maintenant que mes amis se sentent sérieux, ils ont un sérieux problème avec les mots “mélangé”, “aromatisé” et “allongé” qui leur rappellent leurs premiers tests et excès.
Les spiritueux sont synonymes de réel mal de tête et de dimanches inefficaces.
Les cocktails alcoolisés ET SUCRÉS sont synonymes de calories difficiles à perdre.
Les allongeurs sont synonymes de dilution et d’alteration, et s’éloignent du caractère authentique du pif.

J’aime le vin. J’ai qui plus-est grandi dans une région qui en fait du très bon.
Mais force est de constater qu’il y a inégalités : et pas acquis de consciences je dois les énumérer.

mocheté 1 :
le vin s’est approprié son nom

In Vino Veritas, In Vino Realitas, Vino Mersus, etc, etc.
On croise parfois ces expressions latines.
Aussi peu logique que cela puisse paraitre aujourd’hui, In Vino pouvait faire allusion à l’ivresse et non seulement au vin.
Je pense notamment à l’expression “per vinum” souvent traduite par “dans l’ivresse”.
Mais le seul alcool que l’empire romain produisait était le jus de raisin fermenté. Laissant la cervoise aux barbares gaulois.

Il faut d’abord aborder un point : La différence entre Vino et Vinum.
Comme dirait les linguistes anglais, Vino signifiait “In Wine” et sous-entendait une notion statique, et Vinum signifiait “Into Wine” et appelait au mouvement.

In Vino Veritas, l’expression que l’ont retrouve dans deux page d’Histoire Naturelle de Pline l’Ancien (an 74) signifie “la vérité est dans l’ivresse” alors qu’un In Vinum Veritas se rapprocherai d’un “la vérité conduit à l’ivresse”.

Si on dit aujourd’hui “vins et spiritueux” pour englober l’ensemble des boissons alcooliques, c’est qu’historiquement la bière est un vin.

En France, Le dictionnaire Le Robert fait foi, et il dit :

Vin (n.m.)

1. Boisson alcoolisée provenant de la fermentation du raisin.
2. Liqueur alcoolisée obtenue par fermentation d’un produit végétal.

le Robert

Car oui, le vin était le nom pour toutes les boissons fermentées. Et j’ai trouvé quelques exemples :

“Vinum Ex Malis” (Cidre) – Histoire Naturelle, Pline l’Ancien – 74
“Vin de sucre” et “Vin de riz”Le devisement du monde, Marco Polo – 1298
“Vin de pain”Monopole de vente russe, Ivan le Grand – 1472
Vin de dattes”Le monde selon C. Pline le Second – vol. 2, Antoine du Pinet – 1566
“Vin de pommes”Édits et règlement pour le pays de Liège, Mathias-Guillaume de Louvrex – 1730
“Vin de pêches”Dictionnaire de la cuisine, Alexandre Dumas – 1873
“Vin de prunelles” Les Miracles de sainte Geneviève, Clotilde Sennewaldt – 1937

Antoine du Pinet -1566

Maintenant, d’autres noms existent :
Bandji = Vin de palme
Hydromel = Vin de miel
Vesou = Vin de canne
Saké = Vin de riz
Huangjiu = Vin de céréale

Comment ce terme générique s’est retrouvé uniquement associé au raisin fermenté ?

À partir de 1863, la crise de Phylloxera atteint la France et ravage son vignoble.
Le volume passe de 84 millions d’hectolitres en 1875 à 23 millions en 1889.
Des Ersatz (remplacements) à base de betteraves, d’arômes et de raisins secs commencent à être produits.

C’est dans ce contexte de fraude aggravée, que la loi GRIFFE est votée le 14 août 1889.

Le vin est le produit de la fermentation des raisins frais

loi Griffe, 14 août 1889

Le 29 novembre 1924 est fondée l’OIV (Organisation Internationale du Vin), qui définira, 4 ans plus tard, le vin :

Nul autre produit que celui qui provient de la fermentation alcoolique du jus de raisin frais ne puisse recevoir l’appellation vin

OIV, 1927

PS : l’OIV comprend 48 états membres.

Et c’est ainsi, qu’en deux dates et deux définitions, très récentes à l’échelle des boissons fermentées, qu’un produit spécifique s’appropria un nom général. En France d’abord, puis à l’international. C’est moche.

mocheté 2 :
le vin sabote les actions de santé

Dry January, littéralement janvier sec, est une campagne de santé publique incitant à l’absence de consommation d’alcool après la soirée du nouvel an et durant tout le mois de janvier.
La première édition a lieu en janvier 2013 au Royaume Uni lancée par Alcohol Concern.

En 2019, des associations comme Addiction France, la Société Française d’Alcoologie, la Fédération Addiction, la Ligue Nationale Contre le Cancer, imaginent un Dry January français.

Le lien avec le vin ? On y vient !
Tout commence en juin 2019, lors du discours d’ouverture du congrès de la Fédération Addition.
Il y est dit qu’une opération de mois sans alcool. soutenue par les pouvoirs publies, pourrait avoir lieu en janvier 2020.

Le 14 novembre 2019, l’opération doit être officiellement présentée à la presse par la ministre de la santé Agnès Buzyn.
Cette annonce n’aura jamais lieu.

Pourquoi cette marche arrière?
Cette perspective n’enchante pas la filière vitivinicole, qui envisage la lutte contre l’alcoolisme d’un autre oeil.
“Janvier sans alcool” sous-entend une abstinence totale ; et celle-ci préfère la simple notion de modération.
Le monde du vin prône “Maximum 2 verres par jour et pas tous les jours”, soit 10 verres et 2 jours off.
D’ailleurs, cette campagne devrait simplement s’appeler janvier sobre plutôt que janvier sans alcool.

L’Association nationale des élus de la vigne et du vin, publie le 7 novembre 2019 un article assez clair.
Elle déplore l’initiative de Santé Publique France et rappelle que le 22 janvier, les vignerons fêtent Saint-Vincent, leur saint patron.
Elle rappelle que la filière traverse des moments difficiles : et appelle le gouvernement à renoncer à son projet de Dry January.

Le vin n’est pas un alcool comme un autre. L’addiction à l’alcool est dramatique, notamment dans 1a jeunesse, avecle phénomènedu binge drinking. Mais je n’ai jamais vu un jeune qui sort de boite de nuit et qui est saoul parce qu’il a bu du côtes- du-rhône, du crozes-hermitage, du bordeaux, jamais.
Ils boivent des mélanges, de l’alcool fort. Il aut éduquer à boire un verre de vin, gour savoir ce que c’est.

Didier Guillaume, Ministre de l’agriculture,
le 16 janvier 2019 sur BEMTV

Il prend le contre-pied de sa consoeur Agnès Buzyn, qui disait un an plus tôt :

L’industrie du vin laisse croire aujourd’hui que le vin est différent des autres alcools.
En termes de santé publique, c’est exactement la même chose de boire du vin, de la bière, de la vodka, du whisky, il y a zéro différence!
On a laissé penser à la population française que le vin serait protecteur, qu’il apporterait des bienfaits que n’apporteraient pas les autres alcools. C’est faux

Agnès Buzyn

j’invite didier guillaume à faire un tour aux urgences un soir de feria ou de beaujolais nouveau

Michel Reynaud, Addictologue

Pour trancher ce cas de Dry January avorté, le vin a eu un soutien de taille : le gouvernement.

“Il faut qu’on arrête d’emmerder les français” – Emmanuel Macron
“Il y a de l’alcool dans le vin, mais c’est de l’alcool qui n’est pas fort” – Christophe Castaner
Le vin garder son statut d’exception, à une époque où Audrey Bourolleau, Ancienne déléguée générale de vin et société, était conseillère Agricole de l’Élysée. C’est moche.

mocheté 3 :
le vin est un mauvais payeur

Chaque catégorie d’alcool est soumise à des taxes (en plus de l’habituelle TVA).
Taxes en lien avec la direction générale des douanes et des droits indirectes (douane.gouv.fr).
Ces taxes comprennent, entre autres, les droits de consommation (accises) et de cotisations de sécurité sociale (CSS).
Leur montant est mis à jour chaque année sur le site des douanes :

Tarifs 2023 (PS : en 2022, le montant pour “autres alcools” était de 1806€ et pour “vins tranquilles” de 3,92€.

Chaque Hectolitre (cent litres) de vin distribué, rapporte 3,98€ (droits à la consommation) à l’état.
Chaque hectolitre d’alcool pur* d’autre alcool rapporte 1834,42€ (droits à la consommation) à l’état.

* Si pour le vin on prend en compte le volume, pour les “autres alcools” le degré alcoolique à une importance dans le calcul.
Une bouteille d’un litre de whisky à 40% ne contient que 0,4 litre d’alcool pur. Un litre de Suze à 15% n’en a que 0,15.

La cotisation sécurité sociale (CSS) n’est appliquée qu’aux “autres alcools” (tout ce qui n’est pas vin) de plus de 18%.
Elle s’élève, en 2023, à 589,00€ par hectolitre d’alcool pur (579,96€ en 2022).

Prenons un exemple :

Une bouteille d’un litre de whiskey Jack Daniel’s (40°) coûte 30€.
Décortiquons son prix.

  • 5€ de TVA (20%)
  • 7,34€ d’accises (18,3442 X 0,4)
  • 2,36€ de CSS (5,89 X 0,4)

Soit la moitié de son prix en taxes.
PS : Une bouteille de whisky à 16€ aura aussi 9,7€ de taxes de douanes. Si on prend en compte ses 2,65€ de TVA, elle ne vaut plus que 3,65€ …

On récapitule :

  • Toutes les 133 bouteilles de 75cl vendues (1 hectolitre), le vin contribue de 3,96€.
  • Une seule bouteille de whisky vendue contribue de 9,70€.
  • Il faut donc vendre 324 bouteilles de vin pour obtenir la même recette fiscale qu’un whisky.
  • Sur 4 millards d’euros de recette fiscale des alcools, 2,9 millards viennent des “autres alcools”.
  • Spiritueux : 26% du volume produit pour 73% des recettes.
  • Bières : 23% du volume produit pour 23% des recettes.
  • Vin ; 49% du volume produit pour 2% des recettes. C’est moche.

mocheté 4 :
le vin ne tolère pas d’autres alcools nationaux

Pendant un moment, l’absinthe a été l’alcool national.

Elle en a eu des surnoms : Fée verte, Mort verte, Poison vert, Dame verte, Muse verte ou encore Fée aux yeux glauques …

partout où l’hydre verte parait, paraissent le crime et la folies

manifestation des viticulteurs du sud de la France au Trocadero, 1906

1805
Henri-Louis Pernod ouvre sa distillerie à Pontarlier (dans le Doubs).
Pernod Fils devient ainsi la première marque française de spiritueux.

1830
Débarquement de l’armée française en Algérie.
Les soldats diluent de l’absinthe dans l’eau locale pour prévenir des maladies.

1847
À leur retour de la colonisation de l’Algérie, les soldats popularisent cette boisson en France.

1848
Au moment de l’investiture Napoléon III, l’absinthe est l’apanage de la bourgeoiserie.

1870
Au moment de la guerre Franco-Prussienne, l’absinthe représente 90% des apéritifs français.

1878
Les vignobles français accusent le coup du Phylloxéra et ne produisent que 25’000 hl de vin.
(pour information, la production de vin était de 70’000’000 hl en 1868. (- 99,96 % en 10 ans).

Sans concurrence, la consommation d’absinthe dégénère (ci-dessous, en hectolitre) :

  • 1873 : 6’713
  • 1884 : 49’335
  • 1894 : 125’078
  • 1904 : 209’129
  • 1908 : 310’868
  • 1910 : 350’000

Une consommation multipliée par 52 en moins de 40 ans.

Il n’y a pas assez d’absinthe dans un pays qui compte pourtant un millier de marques.
Les buveurs quotidiens des classes les plus basses, ouvriers dans les villes et paysans dans les campagnes, se voient proposer de fausses absinthes, aussi surnommées “sulfates de zinc”, fortes en méthanol.
Beaucoup d’absinthe frelatées sur le marché pour les moins aisés. Un véritable fléau populaire.

On lui reproche la défaite de la guerre Franco-Prussienne.
Dès 1880, la lutte contre l’alcoolisme passe par l’école.

1903
le problème de la phylloxéra est résolu.
Les volumes de vin sont revenus à la normale. La France importe aussi du vin d’Algérie, sa colonie.
On ne sait plus quoi en faire.
Les prix du vin chutent mais la France est habituée à l’absinthe, les vignerons n’arrivent plus à en vivre.

1905
Lanfray, un ouvrier viticole suisse, tue femme et enfant puis tente de se suicider et échoue en se tirant une balle dans la mâchoire. Il sera révélé plus tard qu’avant de passer à l’acte, il avait consommé 2 verres d’absinthe, 7 de vin, 6 de cognac et 2 crèmes de menthe. Les vignerons romands blâmeront les 2 verres d’absinthe et s’en serviront pour demander son interdiction.

1907
Un million de vignerons manifestent sur Montpellier gour demander à l’état de prendre une mesure en leur faveur.
Un slogan “Tous pour le vin contre l’absinthe”.

1915
Sûr de ne pas risquer un soulèvement, les hommes étant au front, l’état interdit l’absinthe le 16 mars.

1917
Plusieurs millions d’hectolitres de vin inonderont les poilus dans leurs tranchées.
“Si l’absinthe brise le morale des troupes, le vin le remonte” stipule la propagande hygiéniste.

Il sera prouvé en 1988, par décret européen, que la thuyone n’est pas dangereuse. Mais Simone Veil s’opposera malgré tout à son retour. Il faudra attendre 2011 pour qu’elle soit de nouveau légale, presque 100 ans après son interdiction. C’est moche.

mocheté 5 :
le vin passe avant tout (hors bouche-trous)

Au 19ème siècle, l’industrie du rhum français est toute petite par rapport aux industries britanniques et hispaniques.

Pourquoi ?
La France protège ses industries du vin et du brandy (Cognac et Armagnac) et n’importe pas de rhum antillais.
La consommation de rhum reste insulaire.

Les vignobles français vont être ravagés par deux fléaux au milieu du 19ème siècle : Oïdium et Phylloxéra.
Son vignoble ravagé, le gouvernement français lève les droits sur l’importation du rhum des Caraïbes françaises.
En 1900, la Martinique est le plus grand exportateur de rhum au monde (là, on en veut bien en tant que bouche-trou).
Le rhum antillais français partage le podium avec l’absinthe, loin devant.

Dans les années 1920, pas longtemps après l’interdiction de l’absinthe, au moment où le rhum martiniquais est très prisé des français, la gouvernement met en place des quotas d’importation sur le rhum (contingentement du 31 décembre1922).
Les volumes dépassant ce contingent sont surtaxés au même taux que les rhums étrangers, pour aider le vin à reprendre sa première place.
Le contingent durera jusqu’en 1939. C’est moche.

mocheté 6 :
le vin est pistonné par des personnalités

Louis Pasteur est parfois qualifié de “père de l’oenologie moderne” (affiches de l’OIV pour le bicentenaire de sa naissance).

Quels liens entre l’illustre scientifique et le consortium [Union des Œnologues de France, Chaire Unesco Culture et Traditions du Vin, Organisation Internationale de la Vigne et du Vin] ?

C’est qu’il y a 150 ans, le microbiologiste français a beaucoup aidé ce secteur. Notamment grâce a son ouvrage Études sur le vin, ses maladies publié en 1866.
Et qui épargnera au vin, pour un siècle au moins, son statut d’alcool comme un autre.

En 1863 Napoléon III demande à Pasteur de mener des études sur les maladies des vins (la même année que la première signalisation de cas de Phylloxera dans le Gard).
Tout ce que l’histoire retient de cet important ouvrage, c’est

le vin est la plus saine et la plus hygiénique des boissons

Louis Pasteur

Phrase prise et reprise, encore aujourd’hui, hors de son contexte, et surtout avec une faute de retranscription.

La phrase écrite en 1866 est la suivante :
“le vin peut être à bon droit considéré comme la plus saine, la plus hygiénique des boissons”

(Le contexte : l’eau était souvent non potable, contenant des pathogènes, il était donc plus sûr de boire du vin ou de la bière)

Mais la fausse phrase de Pasteur reste d’actualité pour les concernés. En témoigne l’affiche réalisée par l’Association de propagande pour le vin vers 1930.

Cette opposition entre le vin et les boissons alcooliques (distillées) n’est pas nouvelle : on la retrouve déjà dans les débats à la chambre des députés en 1845. Alors qu’il est question de la taxation des alcools, le député Levavasseur, explique le rôle hygiénique et « utile pour la santé » du vin, au contraire des alcools distillés.

Dès 1880 les mouvements de tempérance prennent en crédibilité face à une vague d’Absinthe. La lutte contre l’alcoolisme passe aussi par l’école et le vin n’est pas visé par cette campagne. Le tableau du Docteur Galtier-Boissière était affiché en école à partir de 1900 :

Pasteur, de part sa renommée, est arrivé à dissocier le vin de l’alcool, et ce jusqu’à aujourd’hui.

En 2011, un certain Didier Raoult, l’homme impartialement le moins crédible du paysage scientifique, clamait pour le Point
“Mon maître, le microbiologiste Louis Pasteur, dont les premiers travaux ont porté sur la fermentation des boissons alcoolisées, prétendait que le vin était la plus saine des boissons”. C’est moche.

mocheté 7 :
le vin a aussi combattu les cocktails

Entre 1919 et 1929, Paris vit 10 années d’euphorie connue sous le nom “d’années folles”.
En parallèle de cette période festive d’après-guerre, les États-Unis vivent la prohibition et leurs barmen stars viennent pratiquer en France. Le taux de change avantageux du Dollar fait que la capitale est pleine de ressortissants américains ayant fuit le puritanisme de leur pays.

Après l’alcoolisme populaire de l’absinthe, Paris vit l’alcoolisme mondain des cocktails. Et le vin a un nouvel ennemi.

En 1931, les marchands de vin Nicolas publie Rose et Noir, un catalogue dénigrant le cocktail “ce mauvais génie venu d’Amérique”.

Par patriotisme, les bistrots ne devrait pas servir d’alcool distillée (liqueurs, eau-de-vie).
La Chartreuse, le Triple-Sec, Le Kirsch, Le Calvados, Le Lillet, Le Guignolet, etc ne sont peut-être pas français ? C’est moche.

conclusion

Le vin est divin et son univers est passionnant,
Il est juste important de ne pas être dupe à son sujet.

Les nouvelles générations sont de plus en plus lucides, mais il est important parfois de rappeler des faits.
Si la consommation d’alcool diminue en France depuis les années 60 (une baisse d’à peut-près 1,8% chaque année), c’est le secteur du vin qui est le plus touché, tandis que ceux de la bière et des spiritueux se maintiennent.

Santé chers Bibules.

Votre échanson.

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